Le procès d’Ibrahima Diawara, guérisseur traditionnel, poursuivi pour le meurtre de Mamadou Saidou Bah, élève en classe de 6e année, dans la préfecture de Coyah, commune rurale de Wonkifong, le 24 décembre 2024, se poursuit.
Lors des plaidoiries et réquisitions, le substitut du procureur, Mohamed Aly Condé, a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre le présumé accusé.
Devant la barre, l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés, mais affirme avoir agi en étant possédé par Satan.
‘’Il a agi en âme et conscience. L’intention coupable est là. Il voulait tout simplement satisfaire les désidératas de ses fétiches. Il a égorgé le jeune Bah, qui n’avait que 15 ans. Il a commis le meurtre sur un mineur. Je vous demande très respectueusement, Monsieur le président, de le condamner à la réclusion criminelle à perpétuité. Parce que ce phénomène est extrêmement grave et porte atteinte à l’ordre public’’, déclare le substitut du procureur Mohamed Aly Condé.
De son côté, la défense, assurée par Maître Aboubacar Camara, reconnaissant la gravité de l’acte de son client, a demandé au tribunal de faire preuve de clémence.
‘’Nous vous demandons très respectueusement d’accorder de larges circonstances atténuantes à l’égard de mon client en le condamnant, mais pas à perpétuité. Je vous laisse le soin, Monsieur le président, d’apprécier quelle est la peine qu’il faudra envisager dans ce cas. Mais une peine, s’il nous est permis de l’évoquer, nous aurions demandé de le condamner au temps mis’’, affirme l’homme en robe noire.
Maître Camara estime que ‘’dès lors que mon client n’a pas nié les faits, qu’il a été de bonne foi, il peut s’émanciper et se repentir. Il n’est pas encore trop tard. Le temps qu’il a passé entre les quatre murs lui a servi de très grande leçon. En sortant, il pourra entreprendre de nouveaux itinéraires pour ne plus jamais se mêler à de telles pratiques’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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