Les propos tenus récemment par le ministre des affaires étrangères, Morissanda Kouyaté pour justifier le refus d’enrôler le leader de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, en Côte d’Ivoire, a suscité des vagues d’indignations, notamment au sein du Front national pour la défense de la constitution (FNDC).
Le ministre des affaires étrangères, à l’occasion d’une rencontre à l’Organisation internationale de la Francophonie, a évoqué des motifs du refus d’enrôlement de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo en Côte d’Ivoire.
‘’Un de nos citoyens s’est plaint parce qu’il n’a pas été recensé, mais le recensement est délicat. Vous connaissez la situation d’instabilité dans notre sous-région. Nous ne pouvons pas organiser un recensement à ciel ouvert, sans conditions au risque d’enrôler des terroristes ou des malfaiteurs présents dans la région’’, a souligné Morissanda Kouyaté.
‘’Les conditions de recensement ont été clairement définies. Lorsqu’un citoyen guinéen réside à l’étranger, il dépend d’une circonscription diplomatique. Pour être recensé, il faut impérativement posséder une carte consulaire délivrée par l’ambassade ou le consulat concerné. Toute personne ne disposant pas de cette carte, ne peut pas être enregistrée’’, a-t-il ajouté.
Le responsable des opérations du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) estime que les arguments du ministre des affaires étrangères ne tiennent pas la route.
‘’Ce refus est profondément regrettable, tout comme la réaction maladroite du ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté’’, a déclaré Ibrahima Diallo, assurant que ‘’cette réaction, accompagnée d’arguments légers et formulée à l’occasion d’une rencontre internationale, n’honore pas notre diplomatie et fait honte aux guinéens fiers que nous sommes’’.
Pour lui, ‘’quelles que soient les divergences politiques, il faut rappeler que Cellou Dalein Diallo est un ancien haut responsable de l’État, qui a servi la République. Lui refuser un droit aussi élémentaire que l’enrôlement dans le fichier électoral est non seulement injustifié, mais constitue un précédent dangereux pour notre pays’’.
L’activiste affirme que ‘’le gouvernement doit impérativement corriger cette faute, afin d’éviter qu’elle ne laisse une empreinte indélébile dans la conscience collective des guinéens’’.
‘’Le cycle de vengeance politique, alimenté par l’instrumentalisation des institutions, doit cesser. Car nos institutions ne sont pas des instruments de règlement de comptes, elles appartiennent à l’ensemble des citoyens et doivent servir l’intérêt général’’, martelé dénoncé M. Diallo.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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