L’Institut français de Guinée, à travers son équipe « France Alumni », a lancé ce vendredi 27 juin la première édition du Salon des Stages à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia. Cet événement qui durera deux jours, a pour objectif de créer un pont entre la jeunesse guinéenne et le marché du travail, en se concentrant sur l’employabilité et le développement professionnel des étudiants.
L’initiative s’inscrit dans le cadre des Alumni Days, une célébration mondiale des anciens étudiants guinéens de France revenus au pays. Le salon, qui est une première en Guinée, se veut une réponse directe aux défis de l’emploi des jeunes dans le pays.
Cette journée d’ouverture est dédiée à des ateliers de coaching intensifs où, des membres de France Alumni, forts de leurs expériences professionnelles, vont partager leurs connaissances avec les étudiants, en couvrant des sujets essentiels tels que la rédaction de CV et de lettres de motivation, les astuces pour une recherche de stage efficace, et les techniques pour réussir un entretien d’embauche.
La deuxième journée du salon, ce samedi, se transformera en un forum de recrutement où les étudiants, ayant participé aux ateliers de la veille, auront l’opportunité de rencontrer directement des entreprises locales de référence. Une occasion également pour les recruteurs d’identifier les talents et de proposer des stages allant d’un à trois mois.
Selon Issiaga Djiba Diallo, chargée de mission Alumni et diaspora à l’Institut français de Guinée, la plupart des anciens étudiants de France sont aujourd’hui intégrés dans des entreprises guinéennes prestigieuses comme Orange, Kulu, CBG, et Fiduxis.
‘’Puisque nous sommes intégrés dans ces entreprises-là, nous sommes en mesure d’ouvrir ces portes à ces jeunes-là pour des opportunités de stage. C’est ce qui va se dérouler ici, aujourd’hui et demain’’, a-t-elle affirmé.
Lors de la cérémonie d’ouverture, plusieurs personnalités ont pris la parole, soulignant l’importance de l’événement. Sébastien Vittet, conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut Français de Guinée, a mis en avant la nécessité pour les jeunes de prendre leur destin en main.
‘’Ce n’est pas toujours facile, les opportunités, mais on a voulu institutionnaliser ce salon pour pouvoir permettre, si on n’aboutit pas en tout cas tout de suite à la possibilité d’avoir un stage, au moins de mieux préparer les jeunes avec des ateliers, etc., pour qu’ils puissent avoir cette possibilité de se donner les moyens de pouvoir accrocher eux-mêmes des stages par d’autres biais’’, a-t-il déclaré.
‘’Aujourd’hui, il ne faut pas croire qu’on aura une opportunité de travail uniquement parce qu’on connaît quelqu’un, on a des contacts. Comme je l’ai dit, il y a deux fatalités dans la vie, c’est naître et mourir. Le reste, il faut prendre son destin en main et c’est ça qu’on va essayer de proposer aux gens, de dire qu’il n’y a pas de barrière, il n’y a que si on est en mouvement qu’on va déclencher l’opportunité. Si on reste assis chez soi, ça ne marche pas’’, a ajouté M. Vittet, avant d’annoncer la création prochaine d’une station d’intelligence artificielle à l’Institut, afin de fournir de nouveaux outils aux jeunes pour accélérer leur apprentissage.
Lucie Zéboulou Lamah, porte-parole de l’AJGF et Première dauphine Miss Guinée France 2025, a qualifié l’événement de ‘’véritable passage de relais’’. Elle a souligné que l’objectif est ‘’l’emploi des jeunes en Guinée, avec pour ambition la création prochaine d’un cabinet solidaire dédié à l’accompagnement vers l’emploi. Mais ce projet ne peut réussir seul. Il a besoin de vous, de nous tous. Ensemble, faisons de l’emploi des jeunes une priorité’’.
Du côté des autorités universitaires, le Professeur Momo Sylla, vice-recteur de l’UGLC, a salué une initiative qui s’aligne parfaitement avec les réformes engagées au niveau de l’enseignement supérieur.
‘’Il y a un processus de réformes qui est engagé au niveau de l’enseignement supérieur depuis 2022. Et c’est le même processus qui continue. Aujourd’hui, on assiste à l’existence de pôles VIE (Valorisation de l’Innovation et de l’Entrepreneuriat). Ces pôles, c’est pour organiser des stages entre les étudiants et les entreprises. C’est pour renforcer les liens de coopération, de collaboration entre l’université et les entreprises de la place. Donc c’est le processus-là qui a commencé’’, a-t-il souligné.
‘’Nous sommes très heureux que cela soit. Et qu’à l’heure où nous sommes, où le taux d’employabilité est très faible, à cause du fait que les entreprises privées sont presque embryonnaires en Guinée. Il n’y en a pas beaucoup. Donc la création d’emplois est difficile. Donc petit à petit, les portes commencent à s’ouvrir’’, a conclu le Professeur Sylla.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
00224 621 77 38 52/bahpathe17@gmail.com
Lire l’article original ici.