En exil, le journaliste Babila Keita annonce l’enlèvement de son père à Nzérékoré

Le journaliste Mamoudou Babila, connu pour ses dénonciations acerbes de la gestion de la transition par le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) et actuellement en exil, a annoncé ce lundi 29 septembre l’enlèvement de son père à Nzérékoré par des inconnus.

En larmes durant son live sur Facebook, ce journaliste critique de la junte militaire dirigée par le général Mamadi Doumbouya, affirme que son père a été enlevé dans la matinée de ce lundi.

‘’Je suis au regret de vous annoncer que mon papa a été enlevé ce matin, dans ma famille à Nzérékoré, par des inconnus’’, a déclaré Mamoudou Babila, établissant un lien direct entre cet acte et ses propres prises de position critiques.

‘’Un vieux de plus de 75 ans, avec une trentaine d’enfants, qui s’occupe de sa famille au soir de sa vie. Qu’on enlève ce matin pour des prises de position de son fils. Il ne sait même pas ce que je fais. Il ne sait pas où je me trouve dans le monde. Depuis que je suis sorti, il ne sait pas où je vis. Il ne sait pas comment je vis’’, a-t-il indiqué, très ému.

‘’Il ne sait rien, absolument rien de là où je suis. Qu’on enlève ce matin, au moment où il s’apprêtait à aller à la prière de l’aube, à cause de moi. Ils n’ont qu’à le laisser tranquillement, qu’il retrouve sa famille. Babila retourne à Conakry dans les meilleurs délais’’, a ajouté le journaliste en exil.

Il appelle à libération de son géniteur et se dit prêt à rentrer au bercail. ‘’Si c’est moi qu’ils veulent avoir, je rentre à Conakry. S’ils veulent me tuer, qu’ils me tuent. S’ils veulent me mettre en prison, qu’ils me mettent en prison. Qu’on laisse mon père’’, a-t-il imploré.

Mamoudou Babila révèle avoir reçu des alertes incessantes concernant d’autres membres de sa famille. ‘’Depuis trois jours déjà, j’avais l’alerte incessante. Mon oncle au village a fui. J’ai été informé que lui aussi a été menacé au village, à Babila. Et aujourd’hui, là où je vous parle, mon oncle n’est pas au village’’, a-t-il assuré.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.info
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