Le porte-parole du gouvernement guinéen, Ousmane Gaoual Diallo, s’est exprimé sur Kumpital sur l’agression de Me Mohamed Traoré, avocat au barreau de Guinée et ancien membre du Conseil national de la transition (CNT). Dans son intervention, il a condamné cet acte tout en appelant à laisser la justice suivre son cours.
« Ce n’est pas un avocat qui a été violenté, ce n’est pas un politicien, c’est un Guinéen qui a été violenté », a martelé le ministre, soulignant que l’élément central de l’affaire reste l’agression d’un citoyen, indépendamment de son statut professionnel ou politique.
S’il reconnaît la notoriété de Me Traoré dans les milieux juridiques et politiques, Ousmane Gaoual réfute l’idée selon laquelle l’agression serait liée à sa profession : « Il est aussi un homme politique. Il a siégé au CNT, même s’il en a démissionné. C’est aussi un activiste. Donc, ce n’est pas à cause de son métier qu’il a été ciblé », a-t-il précisé.
Le ministre a insisté sur la nécessité de ne pas instrumentaliser l’affaire et de laisser la justice faire son travail. « Le gouvernement n’a pas à s’ingérer. C’est à la justice de faire la lumière sur les faits. En tant que porte-parole, je n’ai pas à commenter un dossier en instruction. »
Évoquant les circonstances de l’agression, Ousmane Gaoual a relevé le flou entourant les motivations des auteurs. « À ce jour, personne n’a expliqué clairement pourquoi il a été enlevé. Me Traoré a lui-même rapporté que ses ravisseurs lui avaient demandé pourquoi il avait quitté le CNT. Cela tend à montrer que cet acte n’était pas lié à sa profession d’avocat », a-t-il observé.
Il a conclu en rappelant que la participation au CNT relevait d’un choix personnel, et que plusieurs formations politiques avaient également demandé à leurs représentants de s’en retirer. « Le gouvernement ne lui en veut pas. Quitter ou rester au CNT est une décision libre. »
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