3:07 pm - 20 juin, 2025

Une découverte glaçante a été faite ce matin à Gbessia Port 1, dans le secteur Russiya, commune de Matoto. Le corps sans vie d’une femme, âgée d’environ trente ans, a été retrouvé abandonné sur un terrain vague. Son identité demeure inconnue à ce stade.

Selon les autorités locales, la victime présentait plusieurs lésions, dont une mutilation au niveau du nez. Interrogé sur place, le président du conseil de quartier, M. Sékou Ibrahima Camara, a précisé les circonstances de la découverte.

« C’est vers six heures du matin que mon chef de secteur, m’a informé qu’un corps avait été retrouvé. La victime était enveloppée dans un drap, pieds nus, avec une casquette posée à côté. Tous les éléments laissent penser qu’elle a été déposée là par une personne extérieure. C’est un fait inédit dans notre quartier. »

Alertée, la Police technique et scientifique (PTS) s’est immédiatement rendue sur les lieux. Le directeur général de la structure, le colonel Mohamed N’Diaye, a apporté les premières précisions techniques. « Le corps ne présente aucune trace de violence physique ni de blessure traumatique apparente. En revanche, une substance blanchâtre a été retrouvée au niveau des narines. Elle a été prélevée pour des analyses toxicologiques. Il est possible qu’il s’agisse d’une overdose, possiblement liée à une substance comme l’infutamine, mais seul le rapport d’autopsie pourra le confirmer », a-t-il expliqué.

Concernant les plaies visibles sur le corps, le colonel a avancé une hypothèse liée à la décomposition. « Les marques observées sont vraisemblablement des morsures de rongeurs, ce qui suggère que le corps est resté exposé pendant un certain temps, dans un lieu humide ou isolé. Aucun signe ne laisse penser à une agression physique.»

Aucun habitant du quartier n’a reconnu la victime, renforçant l’idée qu’elle aurait été transportée depuis un autre lieu, peut-être après une consommation de drogue.

Le colonel N’Diaye en a profité pour tirer la sonnette d’alarme sur un phénomène préoccupant. « À Conakry, on assiste à la prolifération de baraques de fortune, notamment en bord de mer. Ce sont des repaires pour de nombreux jeunes qui consomment une drogue appelée koush. Cela devient un problème majeur de santé publique et de sécurité. J’en appelle aux commissariats, à la gendarmerie et aux mairies pour qu’ils organisent des opérations de récupération et de prévention, sans recours à la violence, afin de protéger ces jeunes. »

Sur instruction du procureur de la République, le corps a été transféré à l’hôpital Donka pour une autopsie légale. Les résultats devraient permettre d’éclaircir les circonstances exactes du décès. En attendant, une enquête a été ouverte par les services compétents.

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