1:58 pm - 8 octobre, 2025

Alors que la Guinée doit prendre part au quatrième cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, prévu le 29 avril prochain à Genève, la Coalition des ONG de protection et de promotion des droits de l’enfant, de lutte contre la traite (COLTE/CDE), a animé une conférence de presse ce mardi 22 avril 2025. Objectif : dresser un état des lieux des avancées enregistrées et des recommandations restées en souffrance ces cinq dernières années.

Dans sa déclaration liminaire, la coalition a d’abord salué quelques progrès notables en matière de droits humains. «Dans l’esprit d’accompagner les autorités guinéennes lors de leur passage à Genève, les organisations de la société civile ont répertorié les efforts consentis, notamment la tenue du procès du 28 septembre, l’adoption de la loi sur le contenu local, celle relative à l’aide juridictionnelle, ainsi que la loi fixant les règles de protection des victimes, des témoins et des personnes à risque », a déclaré la porte-parole de la coalition.

Mais ces avancées ne sauraient occulter la dégradation inquiétante du climat des droits humains en Guinée, a-t-elle prévenu. « Depuis 2021, le pays connaît une régression des libertés fondamentales. Les manifestations pacifiques sont systématiquement interdites, donnant lieu à une répression souvent violente. Selon les organisations locales, au moins 44 personnes ont perdu la vie entre juin 2022 et mars 2024 », a-t-elle déploré.

La coalition a également attiré l’attention sur la situation carcérale, jugée alarmante. « Les prisons guinéennes sont surpeuplées, insalubres et inadaptées à la prise en charge médicale des détenus. Des cas de décès non élucidés, notamment en détention disciplinaire, ont été signalés. Les principes de justice équitable et d’accès aux soins y sont bafoués », a alerté la coalition.

En guise de recommandations, les ONG préconisent : « La mise en œuvre effective des Règles Nelson Mandela, la réduction de la surpopulation carcérale par l’usage de peines alternatives, et la garantie d’un accès à des soins médicaux décents pour les détenus. La société civile guinéenne appelle la communauté internationale et le Conseil des droits de l’homme à maintenir une vigilance soutenue sur la situation des droits humains en Guinée. Elle exhorte les autorités nationales à respecter leurs engagements envers les citoyens et à faire de l’EPU un levier réel de changement, et non une simple formalité diplomatique. »

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