4:43 pm - 2 novembre, 2025

CONAKRY-Une crise est en gestion dans un secteur névralgique: l’Éducation. Alors que l’année scolaire vient à peine de démarrer et que le pays entre progressivement dans la ferveur de la présidentielle du 28 décembre, l’intersyndical de l’éducation (SLECG, FSPE, SNE), a haussé le ton ce samedi 1er novembre 2025.

Ce bloc syndical dénonce avec véhémence ce qu’il qualifie de retard dans le processus de signature du statut particulier de l’enseignant guinéen. Outre ce statut, les responsables syndicaux de l’Éducation ont exprimé d’autres revendications. Un ultimatum de deux semaines a été donné au Gouvernement pour satisfaire leurs revendications.

Des faits…

Au mois de septembre dernier, le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) avait désigné les membres d’une commission chargée de la relecture du projet de statut particulier des enseignants. Une fois signé, ceci devrait ouvrir la voie aux négociations entre le gouvernement et les partenaires sociaux du secteur de l’éducation. Le syndicat réclame une meilleure reconnaissance de son métier à travers un statut spécifique garantissant des droits clairs, une meilleure protection sociale et des conditions de travail dignes. Sauf que les choses stagnent, à en croire les l’intersyndical de l’éducation.

« Après le dépôt de la plateforme revendicative sous forme de mémorandum, nous avions fait des rencontres, au niveau du conseil national du dialogue social. Mais la toute première rencontre, nous avions posé la question: est-ce une négociation ou bien un cadre de concertation? On s’est dit, si c’est un cadre de concertation, on se retire, parce que nous, nous voulons l’ouverture d’un couloir de négociation pour parler de nos préoccupations. Après les deux rencontres, il nous a été dit que c’est après les élections référendaires que nous allions être appelés pour être autour de la table pour continuer les négociations. Après les élections référendaires, c’est encore resté deux semaines, nous n’avons pas été appelés. Nous avons fait le déplacement pour aller rencontrer le ministre du travail et de la fonction publique. Mais avant cette rencontre, on a demandé à ce que les bureaux exécutifs de l’intersyndical de l’éducation se réunissent ici, et cela a eu lieu, on a pris des dispositions ensemble« , a révélé madame Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG.

Dans sa plateforme revendicative, l’intersyndical de l’éducation ne réclame pas que la signature du statut particulier de l’enseignant. Mais il y a aussi d’autres points : les enseignants bloqués et ceux déjà débloqués, mais ayant des primes coupées.

« Nous n’avons pas apprécié cela. L’un des points dans la plateforme révendicative, c’est les enseignants bloqués depuis décembre 2023, jusqu’à maintenant, qui ne sont pas en possession de leur salaire intégral. C’est méchant. L’une des préoccupations dans le mémorandum aussi, c’est la situation de nos enseignants contractuels qui sont injustement mis de côté. Ils sont de deux catégories. La première catégorie, d’abord c’est les non-retenus suite au fameux concours en pratique de classe, qui n’ont aujourd’hui aucun titre. Ils ne sont ni contractuels, ni volontaires, mais on les met pendant que ce sont des enseignants qui continuent à enseigner depuis cinq ans, six ans, voire dix ans. La deuxième catégorie de ces enseignants contractuels, c’est les contractuels de Conakry »  a déclaré madame Kadiatou Bah.

Une proposition du gouvernement rejetée

« Nous avons reçu un courrier qui dit que c’est le mouvement syndical guinéen qui doit piloter nos négociations. Sans demander votre avis, sans demander votre consentement, les secrétaires généraux de l’intersyndical de l’éducation, on s’est retrouvé de manière très urgente. On a pris la décision de refuser catégoriquement à votre place, cette offre. Nous sommes des affiliés des centrales syndicales, mais notre problème, notre préoccupation est  purement sectorielle. Quand on aura besoin de nos aînés, ce sont nos papas, ce sont nos mamans, ce sont nos collègues, nous allons leur faire appel pour nous appuyer« , a déclaré la secrétaire générale du SLECG.

En Guinée, la dernière signature du statut particulier de l’enseignant date de 2006. La véritable lutte du syndicat est que ce statut soit révisé. L’inter-central de l’Éducation donne un ultimatum au Gouvernement. D’ici au 15 novembre prochain si rien n’est fait, l’intersyndical menace de réunir les enseignants sur toute l’étendue du territoire et donner une instruction à suivre. Cette instruction pourrait être la cessation immédiate des cours dans les classes.

Dossier à suivre!

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com 


Créé le 1 novembre 2025 18:02

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