À l’approche du 9 juillet 2025, marquant le premier anniversaire de la disparition forcée de Foniké Mengué et Billo Bah, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) lance un appel pressant à la mobilisation citoyenne. Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC, dénonce une recrudescence des pratiques répressives en Guinée, comparant la prison de Fôtôbâ comme le ‘’nouveau camp Boiro’’.
Ibrahima Diallo, fustigeant le régime actuel, affirme que la Guinée replonge dans les heures les plus sombres de son histoire sous le CNRD. ‘’La prison de Fôtôbâ, nouveau camp Boiro. A l’aube d’un an de terreur d’État’’, a-t-il dénoncé.
Selon le responsable des opérations du CNRD, ‘’les guinéens s’acheminent vers le 9 juillet 2025, date qui marquera l’an 1 de la disparition forcée de Fonikè Menguè et Billo Bah. Sous le CNRD, la Guinée replonge dans les heures les plus sombres de son histoire : disparitions forcées, enlèvements et tortures suivis d’abandons en brousse, assassinats et confiscation des corps, fermeture des médias indépendants… Toutes ces pratiques, que l’on croyait enterrées depuis les années 1960, ont refait surface et se sont institutionnalisées en mode de gouvernance’’.
‘’C’est dans ce contexte répressif que nos camarades Fonikè Menguè et Billo Bah ont été enlevés le 9 juillet 2024 par des éléments des forces spéciales et de la gendarmerie. Depuis, ils sont victimes de disparition forcée’’, a-t-il ajouté.
Le responsable du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dénonce également le ‘’silence complice de l’appareil judiciaire’’.
‘’La justice, aux ordres de la junte, n’a en réalité ouvert aucune enquête : ni la famille de Fonikè, ni celle de Billo n’a été auditionnée. Rien. Le silence complice de l’appareil judiciaire est total. Pire encore, la junte persiste dans la négation des faits tout en poursuivant sa politique d’enlèvements et de disparitions : le journaliste Marouane Camara, l’activiste Abdoul Sacko et, plus récemment, Maître Mohamed Traoré, ont été les nouvelles cibles de cette brutalité d’État. Nous sommes dans un véritable État de non‑droit’’, a martelé M. Diallo.
À quelques jours de l’anniversaire de la disparition de Foniké Mengué et Mamadou Billo Bah, il assure que ‘’les citoyens prodémocratie, les défenseurs des droits humains et toutes les voix libres doivent maintenir la mobilisation et la pression sur la junte afin d’exiger leur libération. Refusons l’oubli et la résignation : portons haut la voix de la liberté et de la démocratie en Guinée pour Fonikè, pour Billo, pour tous ceux qui luttent encore sous le joug de la peur’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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