4:37 pm - 7 octobre, 2025

À quelques jours de la rentrée scolaire fixée au 6 octobre 2025, l’ambiance reste morose dans les marchés de Kankan.

Cahiers, sacs et uniformes sont bien présents sur les étals, mais les clients, eux, se font rares. Entre conjoncture économique difficile, hausse des prix et budgets serrés, vendeurs et parents d’élèves vivent une rentrée sous tension.

Sur le tronçon Silanimangbo, au marché Dibida, les stands de fournitures scolaires sont pourtant bien garnis. Mais la clientèle ne suit pas. Mamoudou Diallo, vendeur de tenues scolaires, tire la sonnette d’alarme :

« Nous vendons des fournitures scolaires, mais cette année, il n’y a pas de marché. Depuis l’annonce de l’ouverture des classes, les clients se font rares. D’habitude, à cette période, l’affluence était remarquable. Il ne reste que quelques jours, mais toujours pas de clients. »

Pour lui, la principale explication est claire : la crise économique qui frappe les familles.

« Les mamans n’ont pas d’argent, pour dire la vérité. C’est ça le problème. Sinon, les prix restent abordables comparés à l’année dernière », souligne-t-il.

Du côté des parents, le constat est identique : préparer la rentrée devient un véritable casse-tête. Mme Aïcha, venue de Nafadji pour acheter les fournitures de ses enfants, confie sa difficulté :

« Je suis venue pour payer les tenues et les sacs. Mais j’avoue que tout est cher. Les prix ont un peu chuté, mais ça reste difficile. Je prie que Dieu nous aide et que les autorités fassent quelque chose pour alléger les coûts. »

Si les commerçants se plaignent du manque de clients, les tailleurs, eux, ne désemplissent pas. Les ateliers tournent à plein régime pour livrer les uniformes scolaires avant le jour J.

« En ce moment, nous recevons beaucoup de commandes de tenues. Il y a pas mal de travail à faire », explique M’ballou Sanoh, apprentie couturière au quartier Senkefara 3.

À Kankan, cette préparation à la rentrée scolaire met une nouvelle fois en lumière les difficultés économiques qui pèsent sur les familles guinéennes, déjà fragilisées par la pauvreté et la hausse généralisée du coût de la vie.

Karifa Doumbouya, correspondant à Kankan
612 512 279

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