Le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah, a procédé à la cérémonie de lancement du Programme d’appui au secteur de la santé en Guinée (PASSGUI) et du Projet d’appui aux Instituts nationaux de santé publique (INSP), financés par l’Union européenne avec le soutien de la France à hauteur de 20 millions d’euros. Mises en œuvre par Expertise France et Enabel, ces initiatives visent à renforcer le système de santé guinéen en améliorant l’accès équitable aux soins pour tous.
Dans son allocution, Dr. Pépé Bilivogui, le chef de cabinet du ministère de la santé et de l’hygiène publique, a fait savoir que le PASSGUI est financé à plus de 20 millions d’euros pour une durée de 42 mois et couvrira les régions de Conakry et de Nzérékoré.
‘’Le PASSGUI, financé à hauteur de 20,2 millions d’euros par l’Union européenne et la France, vise à accélérer la mise en œuvre de la couverture santé universelle, priorité majeure du gouvernement guinéen. Ce programme, d’une durée de 42 mois, couvrira les régions de Nzérékoré et de Conakry’’, a-t-il déclaré.
Le programme permettra de mener des réformes profondes dans 5 domaines clés dont la gouvernance du secteur de la santé ; l’offre de soins de qualité, accessible et équitable ; la disponibilité de médicaments et consommables essentiels ; le développement et la gestion des ressources humaines en santé ainsi que le financement durable du système de santé.
Quant au projet d’appui aux INSP, pour un montant de 4,2 millions d’euros sur 48 mois, il renforcera les capacités des institutions nationales de santé publique afin d’appuyer la formulation de politiques de santé fondées sur des données fiables et de promouvoir l’intégration des technologies numériques dans notre système de gouvernance sanitaire.
Selon le chef de cabinet, ‘’ce double lancement ne représente pas seulement un appui financier et technique. Il incarne une vision partagée, celle d’un système de santé résilient, équitable et performant au service de chaque guinéen. Un système de santé sans discrimination ni exclusion. Nous savons que les défis sont nombreux, mais nous savons aussi que la coopération, la concertation et la solidarité internationale sont des leviers puissants pour réussir les transformations attendues’’.
L’ambassadrice de l’Union européenne en Guinée a indiqué l’équipe Europe se tient résolument aux côtés des guinéens pour mettre en place des services de santé de qualité, accessibles et centrés sur la personne.
La diplomate Jolita Pons a rappelé que l’Europe, l’Allemagne et la France ont financé la construction et l’équipement complet de deux polycliniques et de plus de 45 centres de santé, avant de souligner que quatre hôpitaux régionaux sont en cours de construction avec le soutien de la France.
Elle rassure que ‘’l’équipe Europe va soutenir la Guinée, d’une part, avec le Programme d’appui au secteur de la santé (PASSGUI) pour les quatre prochaines années et, d’autre part, avec le programme d’appui aux Instituts de santé publique pour améliorer les politiques dans le domaine de la santé’’.
‘’Tout ceci peut devenir réalité grâce à un système de santé performant, centré sur la personne, par la mise en place de réformes profondes dans le secteur de la santé, en particulier dans le domaine de la gouvernance, de la chaîne des médicaments et des ressources humaines. Un projet pilote d’assurance maladie universelle sera développé dans la région de Nzérékoré et sur une partie de la ville de Conakry dans les prochaines années’’, a-t-il ajouté.
Elle affirme que des actions fortes et concertées des acteurs publics et privés sont nécessaires, avant d’appeler à une véritable synergie entre plusieurs départements ministériels, les universités, les instituts nationaux de santé publique, les centres d’études et les partenaires au développement. ‘’Nous sommes là pour soutenir, appuyer et renforcer les différents acteurs qui veulent tracer ce chemin pour la Guinée’’.
Il a remercié l’Union européenne pour son accompagnement constant. ‘’Le PASSGUI ambitionne de structurer une Couverture sanitaire universelle (CSU) durable, à travers des réformes dans la gouvernance, l’offre de soins, les médicaments et les ressources humaines. Parallèlement, le projet INSP renforcera les capacités des institutions de santé publique, dont l’Institut national de santé publique et le Centre national de formation et de recherche en santé rurale de Maférinyah’’, a-t-il indiqué.
Selon Dr Oumar Diouhé Bah, ‘’le ministère de la santé travaille actuellement à la cartographie sanitaire du pays, un outil digital essentiel pour identifier les besoins et optimiser la répartition des ressources. Les zones pilotes de Conakry et Nzérékoré serviront de modèles avant une extension nationale’’.
Il a appelé à une collaboration multisectorielle, impliquant les ministères des finances, de la fonction publique et de la promotion féminine, entre autres, tout en réaffirmant la vision d’un système de santé équitable et résilient, centré sur les populations vulnérables.
Pour finir, le ministre Bah a invité les acteurs à s’engager pleinement pour atteindre ces objectifs.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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