Le lieutenant Thierno Amadou Sara Bah a succombé à ses blessures par balle, ce vendredi 27 juin 2025. Un élément des forces spéciales est mis en cause suite à une opération de ratissage menée par les services de sécurité dans les zones de trafic et consommation de drogue en haute banlieue de Conakry.
Au micro de VisionGuinee, Mariama Lamarana, épouse du gendarme, a expliqué les derniers mots échangés avec son mari.
“Ce mercredi 25 juin 2025, mon mari est sorti pour aller au travail. On s’est séparés dans une bonne ambiance. Après, il m’a appelée pour me dire : ‘Pardon, moi si j’ai pu te faire quelque chose de mal’. Je lui ai demandé ce qui n’allait pas, malheureusement, il n’a pas répondu et l’appel s’est coupé. J’ai rappelé plusieurs fois, mais il n’a pas répondu. Quelques heures après, j’ai rappelé et quelqu’un a répondu pour me dire que mon mari avait eu un accident. Ensuite, j’ai rappelé et mon mari a décroché. Il m’a dit que ce n’était pas un accident, qu’il avait reçu une balle au niveau de la poitrine lorsqu’ils étaient partis à Sanoyah pour démanteler les zones criminogènes et qu’il était hospitalisé à l’hôpital sino-guinéen de Kipé”, explique-t-elle.
“Il m’a demandé de rester à la maison auprès des enfants. Après quelques jours d’hospitalisation à l’hôpital sino-guinéen, mon mari est décédé hier, vendredi, à l’hôpital sino-guinéen. Nous avons quatre enfants. Les responsables de la gendarmerie sont donc venus chez nous pour nous présenter leurs condoléances et ils nous ont promis que les enquêtes sont en cours pour élucider ce qui s’est passé”, ajoute-t-elle.
Mariatou Bah, sœur du défunt précise que “j’étais à Pita et c’est de là-bas qu’on m’a appelée pour dire que mon frère avait reçu une balle. Dès que j’ai appris la nouvelle, je me suis venue directement à Conakry. Arrivée à l’hôpital sino-guinéen, j’ai vu mon frère couché sur un lit. Mais ses supérieurs à la gendarmerie nous ont dit que si les médecins d’ici n’arrivaient pas à le sauver, ils allaient l’évacuer au Maroc. Les médecins nous ont rassurés qu’ils pouvaient le sauver”.
Elle demande à l’État de “nous aider à nous occuper des enfants de mon frère, qui sont au nombre de quatre”.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info 00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com
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