Ce mercredi 18 juin, à l’occasion de la table ronde nationale sur les hydrocarbures, le ministre des mines et de la géologie a laissé entendre que la Guinée regorge de potentialités facilitant son indépendance énergétique.
Bouna Sylla rappelle que depuis le 5 septembre 2021, ‘’la Guinée s’est résolument engagée dans une dynamique de développement économique et social incarnée par le programme Simandou 2040. Ce cadre stratégique vise une croissance inclusive et durable sur une exploitation optimale de nos ressources naturelles’’.
Il rappelle que ‘’les mines et l’énergie sont deux secteurs qui ont enregistré des progrès considérables depuis le 5 septembre 2021’’.
Afin d’arriver à un développement intégré, il affirme que ‘’le gouvernement entend, à travers cette table ronde, exprimer sa ferme volonté de faire de la promotion du secteur des hydrocarbures une priorité nationale’’.
Et de rappeler que ‘’la recherche pétrolière en Guinée a démarré dans les années 70 et n’a enregistré que trois forages depuis 50 ans. Cela s’explique par une priorisation du secteur minier au détriment du secteur des hydrocarbures et par l’absence d’une stratégie claire pour la mise en valeur des hydrocarbures. Le potentiel est pourtant énorme’’.
‘’La Guinée partage le même bassin sédimentaire que la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée-Bissau et la Gambie. Tous ces pays ont avancé dans la recherche pétrolière, certains même ont démarré la production. À elle seule, la Guinée possède 42 000 km² de sismique de deux dimensions et 16 000 km² de sismique 3D couvrant le bassin offshore dont la superficie est estimée à 93 000 km². L’onshore, quant à lui, est encore sous-exploité et nécessite plus d’études pour mieux déterminer l’existence d’un système pétrolier’’, explique-t-il.
Il rappelle que ‘’l’unique dépôt du pays, celui de Conakry, a pris feu en décembre 2023. Le pays se retrouve en déficit de capacité de stockage et de carburant. Avec une consommation grandissante de plus ou moins 3 000 m³ par jour et des projets avec des besoins énergétiques importants tels que le projet Simandou, l’urgence pour le pays est de se doter d’infrastructures de stockage suffisantes. Par ailleurs, le gouvernement guinéen, dans le souci de lutter contre la déforestation et d’atténuer les effets du changement climatique, s’est résolument engagé dans la promotion des combustibles de cuisson propres’’.
‘’Le Gaz pétrole liquéfie (GPL) étant encore peu utilisé en Guinée, l’État est actuellement engagé dans la promotion du GPL avec pour ambition la mise en œuvre d’une politique claire et pérenne, en cohérence avec la transition énergétique du pays’’, annonce-t-il, soulignant les axes de priorité, notamment l’augmentation de la capacité de stockage nationale en carburant, le transport des produits pétroliers et la promotion du gaz butane.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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