Evoquant ce qu’il qualifie de ‘’grandes innovations’’ dans la nouvelle Constitution, le président du Conseil national de la transition (CNT) annonce la gratuité de l’éducation et le maintien ‘’obligatoire’’ des enfants dans les écoles jusqu’à l’âge de 17 ans.
‘’La Constitution découle d’un esprit et d’une pensée. D’abord, c’est la déclinaison logique en grand chantier de réforme, en termes de construction de relations institutionnelles des trois piliers de la transition’’, indique le président du Conseil national de la transition.
Sur le plan social, explique Dansa Kourouma, ‘’le président de la République a fait du vivre-ensemble le premier pilier de sa gouvernance, et la Constitution devrait prendre en compte les grandes visions en termes de changement, de renforcement de la cohésion et de vivre-ensemble. C’est pourquoi, parmi les institutions qui sont prévues dans la nouvelle Constitution, nous avons naturellement la Commission nationale de l’éducation civique et des droits de l’homme, l’éducation civique de la population. Cela fait partie des grandes priorités de l’État, qui permettent de consolider et de cimenter le vivre-ensemble’’.
Le deuxième qui est politique, explique-t-il, s’articule autour de ‘la construction d’institutions fortes et des liens démocratiques entre ces institutions. C’est pourquoi, parmi les innovations majeures de la nouvelle Constitution, figure la création du Sénat. Nous basculons vers un Parlement à deux chambres, dont le Sénat va désormais assurer le rôle d’équilibre des pouvoirs avec l’Assemblée nationale, pour une meilleure représentation des territoires et une amélioration de la prise de décision au niveau parlementaire. On aura un Parlement bicaméral : la chambre haute, le Sénat, et la chambre basse, l’Assemblée nationale. Cela permet naturellement de mieux représenter les territoires et de renforcer, qualifier le processus législatif’’.
À l’entendre,’’le pilier social est décliné naturellement en termes de vision et de disposition constitutionnelle, notamment la consécration de la couverture santé universelle comme un droit de tous les guinéens, et la gratuité de l’éducation avec son caractère obligatoire de maintien des enfants à l’école jusqu’à 17 ans. Et des actions sont envisagées en matière de participation de la jeunesse à la vie de la nation, avec des quotas de 30% minimum accordés aux femmes aux postes décisionnels et électifs’’.
Aussi, selon Dr Dansa Kourouma, ‘’la question des langues nationales fait également partie des grandes innovations de la nouvelle Constitution. Désormais, selon le projet de Constitution, le français et les langues nationales auront un même rôle de prééminence au sein de la nation. L’enseignement des langues nationales, mais également la traduction des actes officiels dans les langues nationales, devient une obligation pour l’État’’.
Sur plan de la gouvernance démocratique, il annonce ‘’la mise en place de la Commission nationale du développement pour faire face au pilier économique de la transition. Cet organe permettra de définir à moyen et long terme les grandes visions de la Guinée en matière de développement, tout en mettant un accent sur l’équité régionale, le développement durable comme mécanisme, sans oublier la gestion rationnelle des ressources naturelles pour les générations actuelles et futures’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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