Prévoyance décès : un capital sera versé à la famille de Moussa Koffoe par une compagnie d’assurances

La question de la couverture sanitaire des professionnels de la culture était au cœur d’une conférence de presse tenue, ce lundi 19 mai, par le ministre Moussa Moise Sylla et son équipe. L’occasion a été saisie pour apporter des clarifications suite au décès de l’humoriste Moussa Koffoe à Kindia, un événement qui a suscité de vives réactions quant à la prise en charge des artistes.

Le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat a saisi l’occasion pour détailler le programme de couverture sanitaire intégrale destiné à 1100 professionnels de la culture afin d’offrir une meilleure sécurité sociale aux artistes, souvent confrontés à des situations précaires en matière de santé.

Sur le cas de l’humoriste Moussa Koffoe et face aux accusations d’abandon de l’Etat concernant son décès, le ministre Moussa Moise Sylla a tenu à rectifier le tir.

‘’Paix a son âme. L’artiste Moussa Koffoe était assuré.  Il faisait partie de la première cohorte, les 20 premiers. Comme je l’ai dit, la carte médicale permet de prévenir certaines choses, mais ce n’est pas un bouclier contre la mort malheureusement. Et lui, il utilisait sa carte médicale. Ceux qui l’ont approché, les premiers à son chevet à l’hôpital, nous ont confirmé qu’il avait dans sa poche’’, a précisé le ministre de la culture, du tourisme et de l’artisanat.

Cette conférence de presse a également permis de rassurer sur l’engagement du gouvernement à soutenir les artistes et à garantir une meilleure prise en charge de leur santé, tout en éclaircissant les circonstances du décès de Moussa Koffoe.

‘’Moussa Koffoe n’était pas un malade grabataire, couché à la maison pendant de longs mois.  Si c’était le cas, vous auriez vu le ministère de la culture auprès de lui. On nous a accusés de l’avoir abandonné, de n’avoir pas écouté son cri de cœur. Il n’en est rien. Sa mort a été brute, elle est arrivée au moment où on ne s’y attendait pas, parce qu’on ne peut pas prévenir ce genre de choses. Au regard de la dimension de l’humoriste, ce n’était pas un artiste abandonné par son État. Il faisait partie des 20 premiers artistes qui sont bénéficiaires de la carte médicale’’, a clarifié le ministre Sylla.

L’occasion a été aussi mise à profit pour annoncer une prévoyance décès et un capital pour la famille de Moussa Koffoe. Maimouna Barry, directrice générale de NSIA Assurances, partenaire de l’Etat concernant la mise en œuvre de la couverture médicale des artistes, a indiqué qu’en cas de ‘’départ prématuré, comme on le dirait de l’autre côté, il y a un capital qui est reversé à la famille. Il faut savoir que l’ordre, c’est contractuel, c’est par individu. Pour le cas présent, vous aurez les informations, vous aurez les images dont le montant sera reversé en bonne et due forme. Donc, on va accepter qu’on ne communique pas le montant’’.

De son côté, Moussa Fofana, directeur général du Bureau guinéen du droit d’auteur (BGDA), a précisé que les démarches en cours pour le versement de ce capital à la famille de Moussa Koffoe.

‘’À ce niveau, le ministère a commencé des démarches pour avoir des documents y afférents, notamment le certificat de décès, le procès-verbal du conseil de famille identifiant un administrateur de biens. Donc, c’est après que tout cela soit mis en place, que NSIA va procéder à la remise’’, a-t-il rassuré.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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