Les débats dans le procès d’Aliou Bah n’ont pas pu se poursuivre ce mercredi 26 avril dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Conakry. La présence d’un groupe de jeunes non identifiés au procès ne rassurait pas la défense qui a décidé de bouder l’audience.
Interrogé le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Fallou Doumbouya affirme que la cour, se fondant sur les dispositions de l’article 399 du code de procédure pénale, avait rendu un arrêt interdisant strictement l’introduction dans la salle de tout appareil pouvant enregistrer ou diffuser des images et des paroles.
Il rappelle que cet ‘’arrêt avant-dire droit est insusceptible de voies de recours’’, avant de souligner que l’article 41 du même code qui donne au parquet la responsabilité de faire respecter les décisions de justice.
C’est pourquoi, a-t-il souligné, ‘’nous avons pris des dispositions pour empêcher que des personnes n’introduisent des appareils dans l’enceinte de la salle des audiences’’.
Il a rassuré la défense que ‘’les droits de M. Mamadou Aliou Bah seront respectés dans leur esprit et dans leur corps’’, a-t-il affirmé, rappelant que la charte de transition et le code de procédure pénale guinéen garantissent les droits de tout accusé.
Sur la décision des avocats de la défense de boycotter l’audience, le procureur général s’est dit ‘’très surpris de constater qu’avant même le début de l’audience, certains avocats n’ont pas accepté d’être dans la salle pour un débat contradictoire et public’’.
L’affaire a été renvoyée au 22 avril 2025 pour la suite des débats, éventuellement, des réquisitions et plaidoiries.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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