La grâce présidentielle accordée à Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte condamné à 20 ans de prison pour son rôle dans le massacre du stade de Conakry en 2009, suscite une vive condamnation des Nations Unies.
Seif Magango, porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l’homme, a déclaré ce mardi 1er avril que cette mesure soulève de ‘’graves préoccupations quant au respect, par les autorités de la transition, du droit à un procès équitable et de l’Etat de droit’’.
Selon les Nations Unies, la grâce accordée à Dadis Camara méconnait le droit des victimes du droit à des recours effectifs, ajoutant que ‘’cette décision devrait être annulée’’.
Le porte-parole du Haut-commissariat aux droits de l’homme ajoute que ‘’cette grâce sape les procédures judiciaires nationales et contrevient aux principes internationaux des droits de l’homme, qui insistent sur le droit des victimes à des recours effectifs ainsi que sur l’obligation des États à protéger et garantir les droits humains et de lutter contre l’impunité’’.
L’année dernière, Dadis Camara a été reconnu coupable de crimes contre l’humanité pour le massacre perpétré le 28 septembre 2009 au stade de Conakry. Au moins 150 personnes avaient été tuées et des centaines de femmes violées lors d’une manifestation contre la candidature du chef de la junte d’alors.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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