Trois jours. 264 jeunes. Et un même objectif : faire circuler les mots d’un texte qui pourrait bientôt guider tout un pays.
À Boffa, le temps s’est suspendu le temps d’une formation orchestrée par la société minière AGB2A-GIC et l’ONG Aimer La Guinée. Pas de discours pompeux, mais une volonté claire : mettre entre les mains de la jeunesse les clés de la future Constitution.
Le 2 août, la salle résonne encore des derniers échanges. Le préfet de Boffa, colonel Mamadou Ciré Bah, applaudit une mobilisation qui dépasse les attentes. À ses côtés, le représentant de la société minière, Ahmed Kanté, savoure le succès. Les mines sérieuses croisent les sourires confiants d’une génération prête à expliquer, vulgariser, transmettre.
Les idées fusent autour de deux axes : comprendre les changements du nouveau texte et incarner la citoyenneté, surtout là où l’écho des institutions peine à se faire entendre.
Mamadou Pettè Diallo, figure des jeunes, le dit sans détour : « Ce texte, ce n’est pas un costume taillé pour un président. C’est une tenue de travail pour tout le peuple. » Il appelle à une mission de terrain, au plus près de celles et ceux que l’école n’a pas touchés.
Et dans les rangs, le slogan « Boffa 100 % » circule comme une promesse d’engagement. Pour Kanté, ce n’est pas que de la communication : c’est le signe qu’un dialogue est en train de naître. Il le répète : stabilité et progrès passent par une population informée.
À Boffa, le projet de Constitution n’est plus une abstraction. C’est un sujet qu’on explique à la lampe torche, dans les concessions, sur les places de marché. Une étape de plus vers une Guinée qui parle le langage de ses lois.
Alassane Sylla
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