Le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) a réagi au courrier de la Haute autorité de la communication (HAC) daté du 30 juin 2025, interdisant aux Web TV et radios l’accès aux manifestations publiques et autres événements officiels. Dans un communiqué publié ce mardi 1er juillet, le SPPG appelle la HAC à reconsidérer sa décision et à engager un dialogue avec les responsables des médias concernés.
Le syndicat dit prendre acte des nouvelles mesures relatives aux conditions d’accès aux sources de l’information publique décidées par l’organe de régulation. Bien qu’il partage le souci de la HAC d’assainir le secteur de la presse, le SPPG insiste sur le rôle incontournable que jouent ces nouveaux médias dans le paysage informationnel guinéen, où un large public demeure connecté à ces plateformes.
Il rappelle que, bien que les Web TV ne soient pas pleinement encadrées par les lois actuelles régissant la presse en Guinée, aucun texte n’en interdit formellement l’existence ou l’activité.
Convaincu que certaines de ces plateformes sont animées par des journalistes professionnels dont les organes d’origine ont été fermés depuis plus d’un an, le SPPG a adressé plusieurs demandes à la HAC. Il appelle notamment l’institution à :
« Reconsidérer sa décision et privilégier les concertations avec les animateurs de ces Web TV et radios – concertations que le SPPG se propose de conduire – afin de trouver des solutions alternatives ; différer l’entrée en vigueur de la décision du 26 juin 2025 interdisant aux journalistes non détenteurs de la carte professionnelle l’accès aux manifestations publiques, étant donné que, selon la HAC elle-même, seule une centaine de dossiers de demande de carte est actuellement en cours de traitement », peut-on lire dans le communiqué.
Le syndicat invite par ailleurs les animateurs de ces Web médias – dont beaucoup sont des journalistes syndiqués – à se structurer rapidement en collectif, pour faciliter les démarches de dialogue à venir.
« Ce, afin notamment de distinguer les Web TV et radios animées par des professionnels de l’information de celles tenues par des infiltrés », précise le texte.
Enfin, le SPPG exhorte les autorités compétentes à associer les acteurs du secteur des médias à l’élaboration ou à la révision des textes législatifs, en vue de clarifier le statut juridique des Web médias en Guinée.
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