Diaraye Diallo, une jeune femme d’une vingtaine d’années, a mis fin à ses jours dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 septembre 2025, à Taouyah, dans la commune de Ratoma. Elle a accouché la semaine dernière. Mariée depuis un an à son cousin, elle laisse derrière elle une famille dévastée et de nombreuses interrogations.
Pour comprendre les causes de ce drame, votre quotidien en ligne VisionGuinee s’est rendu au domicile de la défunte.
A notre micro, Hadiatou Diallo, la grande sœur de Diaraye, affirme que ‘’j’étais dans la maison voisine quand ils sont venus frapper à la porte aux environs de 5 heures du matin pour me dire que Fatoumata Diarraye Diallo est décédée. Quand je suis arrivée, je n’ai pas pu entrer, mais j’ai vu du sang partout. Ils m’ont dit qu’elle avait utilisé un couteau pour se suicider. Tout ce que je sais, c’est que ma sœur a accouché vendredi dernier. Depuis, elle était un peu malade, sa tension artérielle était montée, mais elle n’avait pas de problème de santé mentale’’, explique-t-elle.
Pour Mamadou Mouctar Diallo, grand frère de la victime, le choc est immense. ‘’C’est très difficile à expliquer. Elle était avec sa tante à la maison, elles ont passé la nuit ensemble. Vers 5 heures, certainement, elle est sortie de la chambre, laissant sa tante dormir avec l’enfant, et elle est allée commettre l’acte au salon. Le sang s’est même répandu sur deux fillettes qui dormaient sur le canapé au salon. Ces dernières ont interpellé notre tante pour dire que Diarraye était tombée. Quand elle est sortie, elle l’a vue en train de se tordre de douleurs’’, raconte-t-il.
Il souligne que ‘’mentalement, elle n’avait pas de problème. Elle venait juste d’accoucher et souffrait un peu d’hypertension. Ce lundi, elle avait d’ailleurs un rendez-vous à l’hôpital Jean-Paul II avec mon grand frère, qui est laborantin, et notre oncle. Mais elle n’avait aucun antécédent mental’’.
Interrogé sur d’éventuels problèmes familiaux, il précise que ‘’lorsque j’ai vu le corps, il était imbibé de sang. On a constaté des traces de couteau au niveau de son cou. Il n’y avait aucun conflit ouvert avec qui que ce soit. Elle n’a jamais évoqué de problème particulier, sauf la douleur habituelle liée à l’accouchement et à sa tension. Elle avait parfois du mal à marcher’’.
Aux dernières nouvelles, la tante de la défunte et les deux petites filles qui dormaient dans le salon ont été entendues au commissariat central de Ratoma pour des fins d’enquêtes. Le corps a été transporté à la morgue.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.info
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