Ibrahima Camara, Thierno Mamadou Barry, Mamadou Samba Diallo, Ousmane Diallo et Ibrahima Sidibé, âgés entre 19 et 25 ans, sont poursuivis pour vol à main armée, association de malfaiteurs et consommation de chanvre indien. Leur procès s’est ouvert ce lundi 16 juin au tribunal de première instance de Coyah.
Placés sous mandat de dépôt depuis le 2 janvier 2024, quatre de ces prévenus ont difficilement reconnu les faits de consommation de chanvre indien. Ils ont nié en bloc les faits de vol à main armée.
Quant à Mamadou Samba Diallo, mécanicien, il reconnait consommer du chanvre indien, détenir une arme de guerre et avoir commis un braquage à Sanoyah et au Km 36 avec trois autres personnes, dont deux sont en fuite.
Lors des plaidoiries et réquisitions, le substitut du procureur a déploré le fait que ces prévenus se soient inscrits dans une dénégation systématique. ‘’M. le président, vous constaterez que nous sommes devant des accusés qui sont de mauvaise foi de façon extrêmement notoire’’, fustige Mohamed Aly Condé.
Le substitut du procureur affirme que ‘’l’enquête préliminaire, y compris l’information, n’a pas permis d’établir que les quatre accusés ont pris part à une opération de vol. Nous n’avons pas d’éléments sous la main. Mais pour les faits de détention et de consommation de substances psychotropes, conformément aux dispositions des articles 831, 832 et suivants du code pénal, nous vous demandons de les condamner à 2 ans de prison ferme’’.
Mohamed Aly Condé rappelle que ‘’Mamadou Samba Diallo avait affirmé avoir participé à quatre opérations de vol à l’aide d’une arme de guerre lors de l’enquête préliminaire. Et il fume à satiété. On ne peut pas prétendre prendre une arme, aller soustraire des biens chez quelqu’un à 4 h du matin, sans être dans sa dose maximale, et cela ne peut être que le chanvre indien ou le kush. Toutes ces infractions sont réunies à l’encontre de Mamadou Samba Diallo’’.
Il demande au tribunal de le condamner à 10 ans de réclusion criminelle, conformément aux dispositions des articles 831, 884 et suivants du code pénal.
Il estime que ‘’s’il y a de la criminalité, c’est parce que ces jeunes se sont adonnés à la consommation abusive de ces substances. Les condamner, cela va davantage décourager les futurs candidats qui veulent se livrer à ces pratiques’’.
La défense, représentée par Maître Aboubacar Camara, a plaidé coupable pour l’ensemble des accusés. ‘’Lorsque vous rentrerez en salle de délibéré, qu’il vous plaise, M. le président, de ne faire aucune discrimination entre les cinq. Qu’on les condamne au temps mis’’, a-t-il demandé au juge.
L’affaire a été renvoyée au 23 juin.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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