L’avocat de Boubacar Barry, chauffeur de taxi, se réjouit de la condamnation de son client à 18 mois d’emprisonnement, après avoir été déclaré coupable des faits de coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, ce lundi 16 juin, par le tribunal de première instance de Coyah.
‘’C’est un sentiment de joie parce que c’était prévisible. A l’occasion de la deuxième évocation du dossier, au cours de laquelle on a plaidé, le ministère public avait présenté ses réquisitions, à travers lesquelles il avait requis une lourde peine contre mon client. Mais à la lumière des éléments du dossier, des déclarations qui ont été faites et convaincu des plaidoiries que j’ai développées, j’étais rassuré que le tribunal, même s’il entrait en condamnation contre mon client, n’allait pas prononcer une peine à la hauteur de ce que le ministère public a bizarrement requis’’, affirme Aboubacar Camara.
Et de poursuivre : ‘’Aujourd’hui, c’est un sentiment de satisfaction, parce qu’il n’a plus que quelques mois à faire en détention. C’est un crime passionnel. Ce monsieur est aujourd’hui le seul espoir pour ses filles, qui ne comptent que sur lui pour leurs situations familiales. Certes, elles ont perdu leur père, mais à la phase des débats, elles ont dit qu’elles pardonnent. C’est une décision très satisfaisante. Le président du tribunal a agi avec professionnalisme’’.
Maître Aboubacar Camara estime que le juge a rendu un verdict en toute légalité, en prenant en compte sa demande à la précédente audience de requalification des faits contre son client.
‘’La requalification des faits de meurtre en coups et blessures involontaires ayant entraîné la mort faisait partie de ma requête.  C’est la même demande que le président a fait adopter dans sa décision. Ce qui me réjouit vraiment davantage. Le tribunal a juste agi en toute légalité’’, assure l’homme en robe noire.
Le président du tribunal, Mohamed Kaba, a fait savoir que le prévenu avait 15 jours pour interjeter appel contre son jugement. La défense pense que ce n’est pas nécessaire.
‘’Certes, je vais concerter mon client pour voir s’il a besoin que je relève appel. Mais de mon côté, je ne pense pas qu’il pourrait accepter que je relève appel contre cette décision. Il ne lui reste pratiquement que quelques mois pour purger sa peine’’, coupe court Maitre Camara.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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