8:11 pm - 22 juin, 2025

Ibrahima Diawara, guérisseur traditionnel, est poursuivi pour le meurtre de Mamadou Saidou Bah, âgé de 15 ans et élève en classe de 6ème année. Les faits se sont déroulés la commune rurale de Wonkifong, préfecture de Coyah, le 24 décembre 2024. Le procès s’est poursuivi au tribunal de première instance de Coyah ce lundi 19 mai. 

Devant Mohamed Kaba, président du tribunal de première instance de Coyah, le prévenu a reconnu les faits à lui reprochés. Pour sa défense, il affirme qu’il était possédé par le diable lors de la commission de son acte.

‘’Je n’étais pas moi-même. Depuis l’audience passée, j’avais demandé pardon et je ne vais plus répéter ce que j’ai fait’’, a-t-il déclaré en substance.

A la question du procureur Mohamed Aly Condé de savoir pour quel motif Ibrahima Diawara a commis cet acte, il répond : ‘’Je n’avais aucun motif. Ce qui m’a poussé à l’égorger, c’est parce qu’il avait insulté ma mère. Lorsqu’il l’a insultée, je n’étais plus moi-même’’.

Et le procureur de renchérir : ‘’Tu étais comment ?’’ L’accusé de répondre : ‘’J’étais possédé par Satan. Satan, c’est un être créé par Dieu qui est venu tromper tous les êtres vivants. Même une personne qui est sur le droit chemin, il fera tout pour te dérouter’’.

Quand il lui est demandé de s’adresser aux parents de la victime, le prévenu souligne que ‘’ce que je vais dire à ses parents, c’est que tout ce qui arrive à l’homme, c’est parce que Dieu l’a voulu. La situation dans laquelle je me trouve maintenant, a été déjà préétabli par Dieu. Sinon, qu’est-ce qui peut pousser une personne à faire du mal à son prochain ?’’

Maître Aboubacar Camara, avocat de la défense, a souhaité savoir auprès de l’accusé : ‘’Quand vous avez commis cet acte, qu’est-ce que ça vous a fait ?’’

‘’Lorsque je commettais cet acte, je n’étais pas moi-même. Quand j’ai fini, j’ai pris la fuite. J’avais voulu me rendre dans une famille pour me réfugier au lieu de fuir, mais je me suis dit que je ne les connais pas, ça pourrait mettre ma vie en danger’’, répond Ibrahima Diawara.

‘’Je demande à Dieu de me pardonner. Parce que l’enfant est décédé de façon involontaire. L’erreur que j’ai commise peut arriver à toute personne. C’est la première fois que j’ôte la vie d’une personne. Je demande à Dieu et au tribunal de me pardonner. Si j’avais voulu mentir, c’est lors de l’enquête préliminaire que j’allais le faire. J’implore le pardon de la famille de la victime. Je ne voulais pas le tuer. Le destin est plus âgé que nos prophètes. Je demande pardon à cause de Dieu et la clémence du tribunal pour m’aider à demander pardon à la famille. Après cela, je serais le premier à être dans le quartier pour dissuader les gens à commettre des crimes. Ce que j’ai fait, Dieu avait prédit cela. Ça se trouve dans plusieurs sourates du Coran même dans la sourate Ibrahim’’, plaide-t-il.

L’audience a été renvoyée au 2 juin pour la suite des débats. 

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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