C’est une scène inimaginable qui s’est produite dans le quartier Entag SOS, dans la soirée du mercredi 18 juin 2025, dans la commune de Tombolia. Une dame, dont l’identité n’a pas été révélée au public, est accusée de maltraitance sur sa jeune sœur Catherine, âgée de moins de 10 ans.
Selon le témoignage de Mamadou Safa Diallo, un jeune du quartier qui a assisté à la scène, lui et ses amis étaient assis devant la cour quand la petite est sortie, attachée, en criant à l’aide.
‘’On était assis ici, il y a une femme mariée qui s’est acharnée à faire du mal à une petite fille. On ne peut pas vraiment dire ce qu’elle a, mais vu la violence qu’elle a exercée sur l’enfant, c’était tellement désagréable à voir. Nous, on était assis ici, la petite est sortie en courant, criant, attachée, les mains dans le dos. Il y avait du piment sur son corps, et elle était toute nue. Elle crait en appelant à l’aide. La petite est attachée, blessée’’, a-t-il expliqué.
Selon ce temoin, ‘’la femme a pris un couteau pour blesser la petite. Quand on l’a vue, on ne l’a même pas détachée parce qu’on voulait d’abord que la gendarmerie soit témoin de cela. On l’a envoyée chez le chef du quartier avant de la conduire à la gendarmerie d’Entag. La femme s’était enfermée dans la maison. On n’a pas forcé la porte, et c’est après l’arrivée de la gendarmerie qu’elle est sortie de la maison. Parce que la population était vraiment révoltée, mais on a essayé de calmer les gens pour éviter le pire’’.
Mamadou Safa Diallo et ses amis reclamnt justice pour la petite Catherine. ‘’Tout ce qu’on veut, c’est justice pour la petite fille, parce que ce qui s’est passé là, plusieurs cas comme ça se passent ici. Mais pour elle, ça doit être un exemple pour que d’autres enfants ne subissent pas la même chose’’, plaide-t-il.
Bountouraby Bangoura, voisine de la femme incriminée, a laissé entendre qu’elle a juste vu la petite sortir en appelant au secours. ‘’Personnellement, j’étais dans la cour. J’ai juste vu Catherine sortir de la cour en appelant au secours, toute nue. Après, j’ai demandé ce qui n’allait pas, mais elle ne pouvait pas parler puisqu’elle pleurait. J’ai pris mon foulard, je l’ai mis sur son corps puisqu’elle était nue. Après, j’ai demandé aux jeunes qui sont assis de l’autre côté de la route de venir m’aider pour calmer la situation. La petite était très souffrante’’.
Mamadou Barry, chef du secteur Entag SOS, nous livre sa version, tout en prodiguant des conseils aux parents qui élèvent des enfants d’autrui.
‘’Ce sont les jeunes ont déposé la petite fille attachée et frappée par sa grande sœur. Lorsqu’ils sont arrivés, j’ai vu qu’elle était blessée et qu’il y avait des traces de piment sur son corps. J’ai ordonné qu’on ne la détache pas, et j’ai dit aux jeunes de l’envoyer à la gendarmerie d’Entag comme ça’’, rapporte-t-il.
Selon ce responsable local, ‘’l’enfant a dit : ‘Vous ne m’avez pas envoyée à l’école, vous ne m’avez envoyée apprendre un métier. Donnez-moi un peu d’argent pour que je trouve quelque chose à vendre, pour préparer mon avenir, ou bien ramenez-moi dans la famille’. C’est ainsi que le mari de sa grande sœur a pris 20 000 GNF pour donner à la fille. Il lui a dit d’aller chercher deux paquets de sachets d’eau pour mettre dans le congélateur et vendre au carrefour. Donc, sa grande sœur était fâchée contre ça. Les gens parlent d’une histoire de refus de préparer le riz, mais ce n’est pas la bonne version. Elle a demande à la fille de venir manger, elle a refusé en disant que sa sœur ne veut pas l’aider à préparer son avenir’’.
A ceux qui elevent des enfants d’autrui, il conseille : ‘’Prenez soin d’être comme vos propres enfants. Mettez-les à l’école ou qu’ils apprennent un métier, parce que sans cela, la personne sera comme un mouton’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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