Ligotée, rouée de coups, puis enduite de piment jusque dans ses parties intimes, Catherine, une fillette à peine 10 ans, a vécu l’enfer en plein jour le mercredi 18 juin dernier, dans le quartier Enta, dans la commune de Tombolia.
Quel crime a t-elle commis ? Parce qu’elle n’aurait pas préparé le repas. Son bourreau, Manty, est sa propre grande sœur. Une scène qui a surpris tous les habitants. Pour en savoir plus, notre rédaction s’est rendue ce vendredi 20 juin sur les lieux.
Selon plusieurs témoins dont Mamadou Safaye Diallo, la scène a été d’une rare violence : « Ce qui s’est passé ici, c’est plus qu’un crime. Elle l’a battue jusqu’à lui frotter du piment pilé sur tout le corps y compris dans ses parties intimes. Elle a même attachée les mains au dos, comme une voleuse. On était choqué », a t-il expliqué à l’entame.
Des jeunes du quartier ont tenté de secourir la fillette en l’aspergeant d’eau et en l’habillant d’un pagne, avant de l’emmener auprès du chef de secteur, qui l’a ensuite conduite à la gendarmerie. Malgré la gravité des blessures, la victime a été laissée sur place par les forces de l’ordre, le temps que les autorités interviennent pour interpeller l’agresseure.
« On a gâté la porte, mais on ne voulait pas se faire justice nous-mêmes. On a attendu l’arrivée de la gendarmerie », raconte encore Safaye Diallo.
Bountouraby Bangoura, la concessionnaire où se sont déroulés les faits, n’a pas caché son indignation : « Je ne sais pas ce qui s’est passé réellement, mais quand j’ai vu la petite attachée, couverte de piment, j’ai eu peur. Je lui ai dit que ce qu’elle a fait est cruel. Elle a l’habitude de frapper sa sœur, mais jamais comme ça au dehors »,na t-elle témoigné.
Selon les voisins, le motif de cette brutalité serait dérisoire. Catherine n’aurait pas préparé le repas en l’absence de sa sœur. Pourtant, la fillette affirme que cette dernière ne lui en avait jamais donné l’ordre.
Dans un quartier habitué à la solidarité, cet acte a provoqué une vague de colère contenue. « On réclame justice, pas par peur de réagir, mais parce que nous, les jeunes d’Enta, n’aimons pas la pagaille », conclut Mamadou Safaye Diallo.
Les habitants du quartier interpellent les autorités pour que justice soit rendue à Catherine et pour que ce genre de violence domestique ne reste pas impuni. Les jours à venir seront décisifs pour la suite de cette affaire qui a profondément marqué la communauté.
Christine Finda Kamano
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