6:58 am - 20 août, 2025

KAMPALA – La Guinée s’apprête à défier l’Afrique du Sud lors de la 3ᵉ journée du Championnat d’Afrique des Nations 2024. À la veille de ce choc, Souleymane Abedi Camara, sélectionneur du Syli National local, a répondu aux questions des journalistes en conférence de presse. Le technicien guinéen a livré son analyse sur la rencontre et est également revenu sur la journée d’hier, marquée par des rumeurs de mécontentement liées aux primes ainsi que par une affaire d’intoxication alimentaire dont certains auraient été victimes.

Coach Souleymane Camara, demain vous allez disputer votre 3ᵉ match dans cette compétition, après la défaite contre l’Ouganda. Que comptez-vous faire pour gagner ?

Après avoir pris une claque, il ne sert à rien de revenir dessus. Les matchs ne se ressemblent pas. Demain, nous jouons contre l’une des meilleures équipes africaines en termes d’expertise locale. Mais sur le terrain, c’est 11 contre 11.

Nous ne sommes pas encore éliminés. Nous sommes troisièmes et toujours dans la course. Il faut impérativement gagner, plutôt que chercher le match nul. L’objectif est clair : se relancer dans la compétition.

Quelle stratégie comptez-vous adopter pour remporter ce match de demain?

Nous avons tenu plusieurs réunions à l’hôtel. Mentalement, il n’y a rien de grave. En tant que premier responsable, j’ai échangé directement avec les joueurs. Ici, il n’y a pas de dictature : il faut écouter et dialoguer avec eux.

Nous travaillons ensemble, même tard le soir. Hier, par exemple, nous nous sommes promenés devant l’hôtel pour nous détendre. L’ambiance est bonne, même si nous avons l’équipe la plus jeune de la compétition. Mais dans un tournoi, pour atteindre son objectif, il faut se donner à fond.

Nous avons aussi manqué un peu de repos : deux matchs en cinq jours, puis seulement deux jours avant le prochain, ce n’est pas évident. C’est pour cela que nous avons privilégié la récupération. Mais aujourd’hui, tout le monde est prêt.

Après le match contre l’Ouganda, peut-on espérer voir des changements dans l’équipe ?

Oui, il y aura des changements. On ne change pas une équipe qui gagne, mais on peut faire évoluer celle qui a des difficultés. Contre l’Ouganda, nous avons encaissé trois buts, ce qui a frustré tout le monde. Nous avons dominé par moments, mais il y a eu un relâchement défensif.

Nous avons 23 joueurs et chacun peut être amené à jouer selon les besoins. Mais il ne faut pas tout chambouler.

Avez-vous eu le temps d’étudier l’équipe sud-africaine ?

Je n’aime pas trop parler de l’adversaire, cela peut affaiblir l’équipe. Nous avons une stratégie, mais je ne vais pas la dévoiler ici. Tous les joueurs savent qu’il faut gagner pour rester dans la course.

Quelles leçons avez-vous tirées de la défaite contre l’Ouganda ?

Avec le staff, nous avons beaucoup analysé le match. C’est ma première compétition à ce niveau et j’ai retenu plusieurs enseignements. Il y aura des ajustements, mais pas de révolution. Les joueurs sont prêts mentalement, et nous continuons à les galvaniser, surtout grâce aux plus expérimentés.

On parle d’une intoxication alimentaire dans l’équipe. Confirmez-vous ?

Je préfère ne pas m’étendre là-dessus. Ce sont des choses qui arrivent dans la compétition. Ce qui compte, c’est de rester concentrés.

Je remercie d’ailleurs les journalistes qui ont encouragé les joueurs après le match. Cela m’a beaucoup touché.

Je n’ai pas d’excuses à chercher, j’assume tout.

Peut-on s’attendre à une stratégie différente pour surprendre l’Afrique du Sud ?

Ma stratégie est simple : jouer vers l’avant, garder le ballon et chercher à marquer. Mais chaque match a sa réalité. Jouer devant plus de 43 000 spectateurs, pour certains, c’est une première et ce n’est pas simple.

Tout peut arriver : battre l’Afrique du Sud, prendre six points et se qualifier. L’important, c’est de ne pas perdre demain. Si on ne gagne pas, il faut au moins ramener un point.

Certes, le coach a souligné que la journée d’hier avait été consacrée à la salle de gymne. Mais nous avons appris que certains joueurs seraient mécontents en raison du non-paiement des primes. Qu’en est-il, Madani Diarra ?

— Excusez-moi. Je préfère répondre à la place du joueur, s’il vous plaît. Avec tout le respect que je vous dois, je ne veux pas que les joueurs soient impliqués dans l’affaire des primes.

Aujourd’hui, nous avons pris une claque. Ce n’est pas le moment de parler de primes, mais de comment relever le défi. Après le match, je vous ai regardés en face, mais je savais ce que je ressentais derrière le micro. Après une telle défaite, croiser le regard de ses compatriotes guinéens est très difficile.

Est-ce qu’il faut parler des primes aujourd’hui ? Ou bien chercher à gagner pour se relancer dans la course ? Pour moi, la priorité est claire : nous n’avons même pas évoqué ce genre de questions avec les joueurs. Ils doivent se concentrer sur le résultat.

Nous ne voulons pas rentrer tôt en vacances et suivre la compétition à la télévision. Donc, aujourd’hui, je ne veux pas parler de l’affaire des primes. Chacun connaît ses droits et ses devoirs. Nous avons discuté de la qualification, et je crois que c’est à la Fédération guinéenne de football de mettre les joueurs dans les meilleures conditions.

Avant le début de la compétition, vous visiez le titre. Cet objectif tient-il toujours ?

Oui. Ce n’est pas parce que nous avons perdu un match que nous allons baisser les bras. Chaque sélectionneur veut gagner pour marquer l’histoire. Nous ne sommes pas encore éliminés, donc l’objectif reste le même.

 

Propos recueillis depuis Kampala 

Par Siddy Koundara Diallo 

Pour Africaguinee.com 

 



Créé le 10 août 2025 13:43

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